Accord sur le prix du lait Les syndicats minoritaires haussent le ton
L’accord conclu cette nuit sur le prix du lait est loin de faire l’unanimité chez les producteurs et encore moins chez les membres des syndicats minoritaires qui protestent contre l’action du gouvernement, de la Fnsea et de la Fnpl.
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Couvrir les coûts de production mais aussi rémunérer le travail des producteurs (© Terre-net Média) |
Le Modef voit « un accord au rabais sur le prix du lait » et s’insurge contre le gouvernement, la Fnsea et la Fnpl : « Le moins que l’on puisse dire c’est que les représentants des producteurs à cette négociation ont fait profil bas en acceptant un prix qui n’est pas à la hauteur des exigences » déclare Jean Mouzat, président du syndicat dans un communiqué. « Pour le Modef, il ne peut pas y avoir d’accord à moins de 380 euros les 1000 l compte tenu des coûts de production et des contraintes de production. La poursuite des actions s’impose, c’est l’avenir de milliers d’exploitations qui en dépend ».
L’Opl souligne que « ces derniers jours, le Premier Ministre et le ministre de l'Agriculture n'ont eu de cesse de rappeler qu'ils n'accepteraient pas que les éleveurs vendent leur lait en dessous de leur coût de production. Or, ils entérinent un accord à 28 cts d'euro du litre, prix qui amène les producteurs non seulement à travailler sans être rémunérés mais, pire encore, à perdre 3 cts d'euro à chaque litre produit. » L’Opl et l’Emb estiment à 40 centimes le pirx moyen annuel du litre nécessaire pour rémunérer décemment les producteurs. Le syndicat impute la crise du lait à la dérégulation des marchés : « Seule une décision européenne pour une gestion souple et régulée des quotas est de nature à garantir la rentabilité des exploitations. » L’Opl et l’Emb précisent que leurs adhérents « sont prêts à entamer une grève du lait ».
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